L'Association des hommes du Luxembourg (AHL) suit avec attention
les travaux autour du projet de loi portant modification du congé parental.
L'AHL estime que l'objectif premier de tout congé parental doit être de
permettre à l'un des parents ou aux deux parents de se consacrer à l'éducation
de leur(s) enfant(s). "Le congé parental est un instrument de la politique
familiale", constate l'association récemment créée. L'AHL refuse l'ingérence
de l'Etat dans les affaires privées. C'est la raison pour laquelle elle s'oppose
aussi "à tout dirigisme concernant le congé parental". La décision de savoir qui
au sein d'un couple veut s'occuper selon quel calendrier ou suivant quelles
modalités de l'éducation des enfants appartient pour l'AHL aux parents. "L'Etat
doit se limiter à créer un cadre général favorable à la vie familiale". Dans
son communiqué, l'AHL se prononce en faveur d'une flexibilité maximale dans
l'application du congé parental. En particulier, elle est en faveur de
l'abolition de toute disposition qui essaie d'imposer aux parents une division
paritaire du congé parental. "Le congé parental doit pouvoir être pris par un
seul des deux parents ou divisé entre les deux parents selon leurs propres
décisions. Il ne pourradonc plus y avoir deux périodes distinctes de six mois
chacune, non transférables entre les parents". Comme relativement peu de
pères auraient pu ou voulu profiter du congé parental jusqu'à présent, cette
flexibilité bénéficierait principalement aux enfants qui pourraient profiter
plus longtemps de la présence de leur mère si celle-ci désirait prolonger son
congé parental au-delà des six mois actuellement possibles, constate
l'Association des hommes du Luxembourg. Elle demande par ailleurs que les droits
des pères, y compris ceux des pères des enfants nés hors mariage, soient
toujours et pleinement respectés. "Le seul cas de figure où le législateur
devrait intervenir est celui d'un conflit éventuel entre les parents sur la
durée du congé parental de chacun d'entre eux". Pour l'AHL, il doit être garanti
que chacun des parents a le droit d'avoir l'enfant avec lui pendant un congé
parental d'au moins six mois. Cette disposition devrait également être valable
pour les pères séparés ou divorcés sans droit de garde. L'AHL propose que
pendant le congé parental du père séparé ou divorcé, un droit de visite serait
alors accordé à la mère. (C.)